Programme rééducation des fonctions exécutives pour enfants /ado
Les fonctions exécutives et les troubles des apprentissages
Les fonctions exécutives sont en lien direct avec le cortex préfrontal qui est en importante maturation dans les premières années de vie de l’enfant. Pour rappel, ce cortex, le lobe préfrontal, est le siège de la régulation émotionnelle, de l’apprentissage, des expériences et de la mémoire. Il commence la consolidation de ses réseaux de neurones à partir de 7 ans et est mature vers 25 ans.
Globalement, tous les jours, à chaque fois que l’on fait quelque chose, que l’on apprend quelque chose, les fonctions exécutives interviennent de façon prépondérante dans le fonctionnement global du cerveau. Elles sont donc essentielles à notre pensée et à nos actions.
Il existe de nombreuses fonctions exécutives.
- Des fonctions dites « froides » (cold) : la planification, la capacité d’abstraction, le contrôle attentionnel, l’inhibition, la flexibilité cognitive et la mémoire de travail.
- Des fonctions dites « chaudes » (hot) : la régulation émotionnelle, la prise de décision affective, et la cognition sociale.
“Venir à l’école avec une base solide de ces fonctions exécutives est plus important pour les enfants que de connaître leurs lettres et leurs chiffres”, rapporte The Center on The Developing Child de l’Université de Harvard. En effet, si des enfants possèdent un contrôle inhibiteur faible, la moindre distraction les déconcentrent, attendre leur tour pour parler ou pour agir leur est difficile, ils ont du mal à contrôler leurs émotions et ils ne font pas preuve de persévérance. Si leur mémoire de travail n’est pas assez développée, ils oublient la consigne, ils ont du mal à organiser leurs actions, et ne se souviennent pas du sens du paragraphe qu’ils viennent de lire. Enfin, s’ils manquent de flexibilité cognitive, ils ont de grandes difficultés à ré-organiser leur action en cas de besoin, se découragent vite si leur stratégie ne fonctionne pas et n’identifient pas forcément leurs erreurs. “Même lorsque deux enfants seulement possèdent des compétences exécutives sous-développées,” explique The Center on The Developing Child, “une classe entière peut être désorganisée, et un temps précieux détourné des activités d’apprentissage. Cela peut avoir un impact profond sur le climat général de la classe et est souvent rapporté par les enseignants comme étant une source d’exaspération et de burnout.”
Ces enfants ressentent eux-mêmes un grand désavantage par rapport à leurs camarades, ils ne sont pas capables de suivre la complexité d’un jeu par exemple et peuvent ainsi être mis à l’écart par leurs pairs.
A l’inverse, de nombreuses études indiquent que les enfants ayant développé une bonne mémoire de travail, un bon contrôle inhibiteur et une bonne flexibilité obtiennent de meilleures performances scolaires, et, une fois adultes, réussissent mieux leurs examens, entrent dans de meilleures universités et obtiennent des emplois plus satisfaisants. Mais au delà de cela, et c’est ce qui nous intéresse vraiment, ils ont les moyens d’atteindre les objectifs qu’ils se fixent dans leur vie.
De nombreuses études indiquent que lorsque nous possédons des fonctions exécutives bien développées, c’est à dire que nous possédons une bonne mémoire de travail, un bon contrôle inhibiteur et une bonne flexibilité, nos chances de réussite et d’épanouissement sont plus assurées qu’avec un QI élevé.
Une étude, connue sous le nom de The Marshmallow Test a été conduite dans les années 60 par le psychologue Walter Mischel de l’université de Stanford. Elle visait à mesurer le lien entre le développement de l’une de ces fonctions exécutives – le contrôle inhibiteur – et la réussite à l’âge adulte. Pour mesurer cela, Walter Mischel testa 500 enfants de 4 ans qu’il suivit pendant près de 30 ans. Le test consistait à placer un Chamallow devant chaque enfant, puis à le laisser seul, assis devant le Chamallow, une quinzaine minutes. Le psychologue expliquait à l’enfant: “Si tu ne manges pas le Chamallow pendant mon absence, tu en auras un de plus à mon retour.”
Tous les enfants n’ont pas fait preuve de la même patience, et ceux qui ont réussi à attendre n’avaient pas forcément les QI les plus elevés. Les enfants qui avaient pu se contrôler et attendre à 4 ans, avaient plus d’amis à l’adolescence que les autres, géraient mieux leur stress, avaient une meilleure estime d’eux-mêmes, s’exprimaient mieux, entraient dans de meilleures universités et, à l’âge adulte, ils avaient des emplois plus satisfaisants – même avec un QI plus bas. Enfin, ils avaient nettement moins de problèmes d’alcool ou de drogue à l’âge de 32 ans, et étaient en meilleure santé, que ceux qui – à 4 ans – n’avaient pas su résister à la tentation du Chamallow.
“Offrir aux enfants les moyens de construire ces compétences à la maison, dans les programmes d’éducation précoces, et dans tous les autres contextes où ils vivent régulièrement, est l’une des plus importantes responsabilités de la société.” explique The Center on The Developing Child de l’Université de Harvard.
Dans ce programme de 10 séances, nous allons travailler sous forme de jeux
1. L’attention
L’attention est un facteur de l’efficience cognitive, qu’il s’agisse de percevoir, de mémoriser ou de résoudre des problèmes. Les ressources attentionnelles dont on dispose dépendent des caractéristiques personnelles (y compris cérébrales, voir Trouble de déficit de l’attention) et de la situation dans laquelle il se trouve.
- Attention corporelle, portant sur la proprioception, le tonus, la posture, la respiration, le schéma corporel, le mouvement, le geste et la communication non verbale.
- Attention auditive, en prenant comme objet les bruits, les rythmes, les sons, les mots et les paroles.
- Attention visuelle, dans l’espace tridimensionnel ou le plan de la feuille de papier.
- Attention divisée, quand il s’agit de faire plusieurs choses à la fois.
2. L’inhibition (impulsivité)
L’inhibition nous permet de moduler notre comportement en retenant et contrôlant une réponse automatique. Elles nous permettent de ne pas céder à l’impulsivité et de résister aux distracteurs.
3. La mémoire
La mémoire n’est pas un phénomène unitaire, il existe plusieurs sortes de mémoires relativement indépendantes les unes des autres puisqu’une mémoire peut être touchée électivement alors que les autres sont préservées.
- La mémoire de travail: nous permet de manipuler une information en mémoire immédiate, c’est une capacité essentielle en lecture, tant à l’étape de l’apprentissage ( déchiffrage) que pour la compréhension d’un texte.
- La mémoire épisodique: contient nos souvenirs personnels, anciens ou récents.
- La mémoire sémantique: recouvre nos connaissances de culture générale. Ce sont des choses que l’on sait le plus souvent sans se souvenir dans quel contexte on les a apprises.
4. La flexibilité mentale
La flexibilité mentale est l’aptitude à changer de comportement en fonction de l’environnement, et à moduler une stratégie en cours d’action, en modifiant la cible attentionnelle ou la perspective.
5. La planification
La planification correspond à notre capacité d’organiser une série dont les éléments peuvent être des mots, des idées, ou des actions, d’établir un plan, de structurer une situation.
6. Le raisonnement
Le raisonnement consiste à analyser des données en vue d’élucider une situation, d’abstraire, de saisir l’implicite et de se positionner explicitement.
Pour qui?
Pour tous les enfants de 6 à 13 ans.
Groupe en fonction de l’âge.
Séances collectives ou individuelles.
10 séances de 1h00
Tarifs
Obligation de participer aux 10 séances pour que l’objectif soit atteint.
En cas d’absence l’atelier est rattrapable à d’autres dates.
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